jeudi 27 mai 2010

Les aventures héroïques de Cricky et Rockey


C'est un gaufrier 9 cases qui date de 1934. Son auteur, Robert Rigot, aujourd'hui décédé, a 27 ans à cette époque. C'était un illustré qui appartenait à mon père quand il était enfant, retrouvé récemment et qui m'avait marqué. Une belle histoire d'amitié entre un chien et un chat. Ils pleurent, ils s'embrassent, affrontent tous les dangers pour mutuellement se secourir. Gageons que Pièces obliques et Nouvelles penchées doivent beaucoup, dans leur structure, à cette lointaine histoire enluminée...

3 commentaires:

Elle a dit…

Cette histoire d'amitié, le ton du texte, plein d'une "saine et bienveillante morale" à la Robin de Bois me rappelle les histoires que nous racontait mon grand-père. Il était malade, devait s'allonger dans le calme chaque après midi, et, lorsqu'il nous gardait tous les quatre dans son minuscule "chez-eux", il avait le génie de la conteuse Shéhérazade. D'abord il ne nous racontait la suite de l'histoire qu'à condition que nous n'ayons pas oublié la précédente et que nous fussions capable de la lui redire, puis il se mettait à parler ... (je suis sûre qu'il inventait au fur et à mesure) et nous étions sages comme des images, agenouillés autour de son "divan". Dans ses histoires, il arrivait toujours des choses terribles aux enfants désobéissants ... cela nous terrifiait et pourtant nous en redemandions! Un grand-père qui construisit ainsi une figure de grand-père idéal et idéalisé!

Pour exemple, imaginez ce qui se passe dans la tête d'un enfant auquel on dit: "si tu t'approches du bord de la fenêtre et que tu tombes, il faudra te ramasser à la petite cuillère"... j'ouvrais des yeux immenses et mon estomac se vrillait...

acila a dit…

et sans rancune aucune vis à vis du plus petit qu'eux; cela me fait penser à cet article vu hier intitulé "la gentillesse c'est bon pour le moral" (en ce jour de fête des mères, j'essaie d'être moi même angélique)

Association des amis du musée Mélik a dit…

J'adore la dernière case, une ambiance à la Perrault : "ils avaient BIEN peur car le vent soufflait lugubrement dans les arbres". Les regards torves, un morceau de lune, et les arbres anthropomorphes, penchés en inquétants. Et leurs corps serrés solidaires contre l'hostilité des éléments. J'aime le "bien" dans leur peur. Et tant pis pour mère souris.